entre France et Russie

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente le livre « Entre France et Russie ».

Des enfants partageant deux nationalités, deux langues, deux cultures, il y en a. Mais… lorsque la petite fille pose son regard sur les gens, les choses, les noms ; grâce à des guides s’est trempée d’époques, de senteurs et d’images ; lorsque les rêves viennent à elle et que les yeux demeurent ouverts, alors le grand jeu existentiel peut commencer ; celui de tous les philosophes : qui suis-je, où aller, pourquoi ?
Françoise Compoint induit ses réponses, limpides, sourdant de la profondeur commune du souvenir et de l’actualité. Cette communion, elle a été la chercher, et ce texte est une ponctuation d’archétypes que le lecteur ne manquera pas de saisir à son profit : Galitch ; les inconnues familières ; le médecin à la peau d’hostie… Entre le cru et le suave, le clair et le sombre, entre le devenir et le passant : la Russie et la France.

Une réponse sur “entre France et Russie”

  1. Commencer à lire Compoint, c’est s’assurer de la suivre jusqu’au bout, sans interruption possible tant son style, fait de variations subtiles et nettes à la fois, de transports poétiques et de calques translucides (ou trans-acides devrait-on dire), s’applique en une mécanique littéraire parfaitement huilée et construite : le plan est un rapport de sa vie, réfléchi et projeté sur l’avenir que chacun redoute mais dont l’auteur de Entre France et Russie cimente le pont qui l’atteint par une philosophie concrète parce que vécue. Cette réalité, elle s’ouvre à des sentiments makiniennement exprimés ; c’est tout en dire de leur délicatesse, et, pourtant, elle n’en est pas moins rendue formidablement vivante à chacun de ses pas, à chacune de ses strophes. Cette cadence, on l’entend, et elle apaise, parce que la plume qui la rend maîtrise son sujet ; rien n’est scabreux ; cependant envoûtant. Certes, l’expérience de la recherche d’une identité n’est pas unique ; c’est son traitement qui l’est ; c’est l’auteur qui concentre sa qualité sans toutefois jamais inspirer le désagréable sentiment du Je si commun aux biographies. En cela, c’est un tour de force, ou de passe-passe ? Peut-être est-ce dû au ton éminemment honnête qui traite du thème à la fois si actuel et à la fois de toute éternité de la France et de la Russie…

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