Un mot n’est pas un mot

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur l’affabulation.

L’invention de mots est intéressante. Prenons l’exemple de « complotiste ». Il s’agit d’un mot qui vise à discréditer. Voyons la chose.

« Journaliste » désigne une profession honorable ; le mot comporte la racine « jour » pour dire que le journaliste expose, après traitement, des informations au public quotidiennement. Un complotiste pourrait désigner, dans la même idée, un journaliste spécialisé dans les complots.

Faisons à présent un aparté sur la notion de complot pour dire que c’est chose tellement normale et courante qu’elle est finalement banale. Qu’il suffise de réfléchir qu’enfant, nous avons tous comploté entre copains et copines ; que toute entreprise se construit par négociations et contrats aux clauses et portées secrètes pour, au premier chef, se protéger d’attaques qui avorteraient l’oeuvre. Une fois la maison en ordre, on ouvre les volets. La transparence est une tromperie.

Prenons enfin un temps pour voir ici que les attaques ont souvent trait à la rumeur, c’est-à-dire, grossièrement, à l’affabulation. Ce qui est en jeu c’est la confiance. Or, « prendre ses désirs pour la réalité » est la base des actions « informatiques ». La croyance se fonde sur ce terreau.

Nous pouvons d’ores et déjà conclure que le complot et l’affabulation se distinguent nettement. L’affabulation est un moyen classique d’attirer l’attention, de la capter et in fine de s’imposer en tant que détenteur de savoir incroyable que les coeurs assoiffés d’émotions veulent rendre réel pour également exister davantage.

C’est par l’exception qu’on tend à exister plus. Ainsi se forment les congrégations. Le journaliste use aussi de la puissance de la fable lorsque le scoop ne veut pas venir. Il le dit lui-même : « nous créons l’information ». Ses abonnés ne sont guère différents dans leur fidélité et leur propension à accepter les dits que toute autre « assemblée informatique ».

On le voit à présent : « complotiste » ressort de la même invention affabulatrice qu’en son temps on qualifia de païens les « gens de pays ».

Sur le mal

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur le mal.

Un ami m’a dit au téléphone, après lui avoir détaillé la chose, que ce que j’ai réalisé comme « réponse informatique » exige de l’expertise. J’ai tenté de m’en défendre, mais, au téléphone, et oralement en général, cela est peu réaliste. La forme écrite permet un bien meilleur développement. Grâce à l’Ami, le voici.

On a tendance à penser que telle personne qui réalise avec succès quelque chose doit ce succès à un don qui lui est corrélé. Autrement dit, la chose est normale ; il a fourni l’effort initial et le tout a suivi naturellement ; et moi, qui ne me reconnais pas ces compétences, me situe de l’autre côté de la barrière.

Je me souviendrai toujours de ce qu’un des mes anciens élèves parachutistes, breveté « Science Po Paris » m’a dit il y a maintenant fort longtemps : « Tout le monde pense que j’ai réussi le concours parce que je suis doué. C’est faux. C’est avec la trique et un mal de chien que j’y suis parvenu. » Il a raison. Si certains ont un don, la plupart doivent travailler. Les surdoués qui disparaissent doivent interroger.

Or donc, je me donne d’autant de mal que je ne suis spécialiste de rien. Ou de tout. Je sais aussi qu’on ne peut compter que sur soi. Que l’école ne sert que les esprits reproducteurs. Que l’invention, enfin, nécessite une âme aventureuse bordée de quelques qualités que tous nos ancêtres partageaient : pugnacité et curiosité.

Réussir, c’est réduire un à un les problèmes qui surgissent à mesure de nos avancées. Il faut garder un moral d’acier. Ces mots et expressions sont bavés par beaucoup de milieux et c’est là le défaut : dire suffit pour être pris pour l’exécuteur. Mais il n’y a pas d’éxécuteur. Seulement un juge sans force qui n’a donc aucune idée des implications de ses imprécations.

Il est ainsi facile d’affirmer que rien ne résiste à une ferme volonté. Quelqu’un a eu cette formule « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». C’est beau parce que c’est vrai, mais c’est vrai uniquement si l’on veut assez se souiller pour rendre la chose belle. Cette condition en rebute plus d’un de nos jours. On préfère attendre un messie, un surdoué quelconque. Alors que, si nous sommes parvenus à ce haut degré de civilisation, c’est parce que chacun se donnait du mal.

Le chemin ne se fait pas tout seul.

Sur la déformation continue

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur la formation.

Dans cette époque dite de communication, il est encore cette période où l’accent est mis sur la formation. Que n’en entendons-nous parler : la formation est indispensable à l’épanouissement et l’avenir radieux la réclame.

Si l’école ne peut effectivement tout embrasser, il y a un leurre dans la propagande et les facilités données à se former et, plus encore, dans l’esprit des gens qui croient véritablement, sinon se former, au moins le vouloir.

On ne voit effectivement pas de volonté parce que le temps presse et qu’il est l’argent après lequel on court pour se donner du bon temps. Or, s’instruire est se torturer.
Après le travail, voudrait-on, – pourrait-on s’infliger une double peine ? Quand encore l’époque traite de culture jeux et passe-temps…
Au travail, les choses se compliquent : la productivité donne seule les lettres de noblesse. Si cela exclut la réflexion, que dire de nouveaux protocoles qui obligent à leur étude ?

Les Spartiates furent les maîtres incontestés du géomorphisme militaire. Ils savaient se reformer dans une chorégraphie parfaite pour surseoir aux changements de situations. Mais cela ne fut rendu possible que par la discipline et le sens du devoir.
Si la continuité n’est pas dans la préoccupation, alors l’opportunisme prédomine nécessairement. Il ne s’agit plus de guerre, mais de rapines ; au lieu de stratégie, de coup.
On rétorquera qu’il y a une stratégie des coups. Certes. Elle exclut cependant la pause opérationnelle : le coup est la pensée de l’avare. Le grand déploiement dans le temps et l’espace s’y oppose.

Que conviendrait-il de faire ? Poser le constat, c’est y trouver la réponse : le sens du devoir. Sa perte prend source dans l’inadéquation entre la notion d’intimité de l’homme et la taille des structures (avec ses concepts). Lorsque la mesure ne correspond plus, l’abstraction naît et avec elle l’impersonnalité. Les grandes structures, achetées, vendues et recédées, en dépit des efforts pour créer une « culture d’entreprise » si lisse et surfaite que de l’une à l’autre on ne peut y voir de différence, – n’engagent que des comédiens qui roulent pour leur seule politique existentielle réduite à leur condition par la force des choses.

En effet, il s’agit bien de forçage. L’homme adorerait se trouver en mission. Non pas d’une mission de rapine, mais de quelque chose de concret qui lui survive et dont il saura être fier.
Il y a une condition à cela : le langage commun. Sans compréhension innée (une langue maternelle en quelque sorte), la chose entreprise ne saura être célébrée par les descendants ni donc continuée. Si le sacrifice engage à être, sinon conspué, du moins méprisé, autant s’occuper de son nombril.

Tout ne doit donc pas s’acheter. Si tel est le cas, alors la corruption n’a plus de sens (état normal) ; plus de sens non plus l’au-delà de soi (sans objet). Ne demeure que soi dans cet espace-temps si réduit qu’il en est ridicule. Le nihilisme s’auto-alimente, destructeur de ce qui a été construit autrefois sur les bases d’un langage commun qui donnait aux plus grandes choses, par le sens, leur proximité à travers les âges et poussait de facto à les continuer. (Je ne parle pas de croyance comme on peut entendre, de-ci, de-là, car il s’agit d’une chose précisément abstraite : fragile.)

La formation a ce sens de la mesure de l’homme au sein d’un ensemble compris. Sinon : à quoi bon s’échiner à se tenir debout ? L’Arabe le dit, qui a bien vu qu’on est mieux assis que debout ; couché qu’assis ; mort que vivant.

Nos Instructions en Sûreté Civique ne briseront pas le cercle vicieux, sauf si une conscience les saisit. Alors, oui, elles lui seront décisives.

Informatique entre chien et loup

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur la sûreté informatique.

L’expression d’une demande nous est venue, qui a eu l’effet d’une douche bien fraîche : des ordinateurs pour traiter de choses sensibles dans un environnement non maîtrisé.

Pourquoi cela a-t-il eu cet effet sur nous ? Ce n’est pas difficile à dire. Je me considère comme le théoricien de l’information le plus en avance et cette pensée théorique pousse sur le terreau de ce qu’on appelle l’opérationnel. Et pourtant ! Qu’avais-je à proposer, sinon des avis faciles de principes épars tels qu’on en trouve partout ? En vérité, rien de satisfaisant. Tout au plus pouvais-je préparer un matériel. Mais cela aurait été comme fournir un maillon en fer blanc pour une chaîne en plastique. Le client aurait été content. Rien d’imprévu. Ses ennemis aussi auraient été satisfaits, pour les mêmes raisons. Bref, le monde peut continuer de ronronner dans une torpeur empoisonnée. Mais douce.

Voici quelle fut l’histoire de ces ablutions qui rendent à la vie…

Après un long travail de bureau d’études, de fabrication et d’expérimentations, Beta-Oblique est parvenu à une solution homogène, cohérente et acceptable. Aucun compartiment du terrain informatique, qu’il soit matériel, humain ou protocolaire n’a été laissé pour compte. Le résultat est ainsi un ensemble réellement opérationnel. On pourra éventuellement juger de l’étude préparatoire ici (Intelligence Exécutive) mais aussi compléter la réflexion par là (Touches).

Il s’agit du système TOR de Beta-Oblique, pour TranspOrdinateuR.
Tout y a été prévu et testé afin qu’une équipe puisse travailler sereinement sans subir contraintes ni compromissions. A cette fin, Beta-Oblique propose un ensemble parfaitement intégré qui, à notre connaissance, est unique au monde :

  • Matériel informatique haut de gamme permettant d’effectuer un vrai travail confortablement dans la durée tout en permettant l’emport de tout ou partie de ses éléments constitutifs.
  • Mise en place d’étiquettes de sécurité comme témoins de démontage ou d’intrusion.
  • Moyens discrets de transport de ces éléments en toute circonstance, c´est-à-dire en disposant de ses deux mains.
  • Clavier compact et intelligent, partie prenante dans la facilité et l’inviolabilité de la sûreté de l’ensemble grâce à un système unique Beta-Oblique.
  • Système d’exploitation facile et sans chevaux de Troie.
  • Intégration et configuration optimales des logiciels.
  • Chiffrement entier du disque dur.
  • Système indépendant de communication chiffrée et anonymisée avec capacité de stockage.
  • Logiciel exclusif Beta-Oblique de traitement universel et centralisé de données sans chevaux de Troie (remplaçant notamment les traitements de texte habituels).
  • Instructions en sûreté civique pour déniaiser et missionner les équipes sous forme de vidéos et exercices.
  • Instructions spécialisées pour la mise en oeuvre et l’usage du système TOR sous forme de vidéos et d’exercices.
  • Instructions protocolaires en sûreté pour rendre l’intelligence et l’indépendance en ce domaine, sous forme de vidéos et exercices.

Le système TOR de Beta-Oblique ; partie matérielle.

Pour les détails… voyez le metteur en scène !

Historique de la sûreté chez beta-oblique

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion.

Beta-Oblique est impliqué dans la sûreté à divers degrés, nous avons déjà évoqué cela, mais dire plus précisément les choses permettra de mieux introduire les papiers qui sembleraient étrangers au monde de l’édition.

En premier lieu, nos services d’édition sont véritablement des services (nous ne reviendrons pas ici sur ce qui les distingue des éditeurs) : ils s’intègrent donc dans une pensée informatique du monde.

Cette pensée informatique induit le schéma classique de l’émission et de la réception et conséquemment de l’influence. Et donc se nourrit aussi de questions de sûreté en ce que l’information aussi possède sa dimension polluante, éventuellement nocive. Elle constitue surtout un patrimoine, et même, devrait-on affirmer, le noyau ultime d’un être. C’est dire combien tout cela, mis en perspectives, fait surgir la sûreté au premier plan des préoccupations.

Cela serait demeurerait oiseux si mon chemin de vie, comme l’on dit, ne m’avais pas entraîné dans les questions viriles de vie et de mort.
Voici donc pourquoi vous trouvez un volet opérationnel Beta-Oblique (InfoProtection) et des papiers qui témoignent d’une vision de l’édition élargie.

Miscellanées humanistes ou presque

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente un livre.

Castration divine ou droit naturel moderne. Mégalithes ou recette de cuisine politique. Promenade au Louvre, dignité, vin ou esclavage. Fable cynique et métaphysique inachevée. Comme les pièces d’un étrange puzzle, des articles ou des conférences parviennent avec force à s’emboîter. Sur cette dizaine d’années de recherches éparpillées au hasard du réel, des thèmes ont été abordés à coups de poing, différentes méthodes d’analyses ont été jouées, laissant néanmoins apparaître un leitmotiv.

C’est l’humanité qui est toujours interrogée. Non pas pour ce qu’elle a de divin, mais bien plutôt pour ce qui la laisse basse, agressive, lâche ou méchante.

Parfois philosophe de l’histoire, parfois philosophe de l’art, parfois faux moraliste, parfois rieur, le puzzle dessine, pièce par pièce, le portrait humaniste, ou presque, du sens du monde.

Alexandre Foucher réunit cette diversité : ancien professeur de Philosophie à Paris 1, il est actuellement moniteur de boxe française et professeur de stratégie d’entreprise à l’IAE.

Le Tibre à Rome

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente un livre.

Le Professeur Etienne Wolff nous fait à nouveau l’honneur de nous confier une publication, cette fois concernant Le Tibre à Rome, traité sous différents angles : de nombreux auteurs, pas moins de 55, disent leur sentiment sur ce fleuve ; l’auteur lui-même en fait une présentation riche et personnelle ; la poétesse Agnès Adda remonte de ses flots des passages, sinon des passions sédimentés ; et une iconographie (mais bien sûr aussi une bibliographie) achève de rendre l’ouvrage aussi utile qu’attrayant. Mais laissons parler la quatrième de couverture avant que de rappeler notre intérêt pour ce qui apparaît bien souvent dans ses lignes : le rôle du Pont, thème de notre colloque en Serbie dans l’ancienne capitale de l’Empire, Sirmium.

Les fleuves sont multiples : il y a les fleuves internes, les fleuves côtiers, les fleuves frontières. Certains sont mythiques. Tel est le cas du Tibre. Bien qu’il soit associé à Rome depuis Romulus et Rémus, il n’a cependant pas toujours fait bon ménage avec elle, et Rome l’a finalement enserré dans de hauts murs, comme pour ne plus le voir. C’est l’histoire des relations ambiguës du Tibre et de Rome dont il est question dans ce livre.

Etienne Wolff est professeur de langue et littérature latines à l’Université de Paris Nanterre. Il s’intéresse à de nombreux aspects de la latinité et de l’histoire de Rome.

Tremper sa plume dans l’encre informatique

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur un moyen de l’écriture.

Comment m’est venue l’idée de construire un clavier est une question intéressante et plutôt facile à répondre. Qu’il suffise d’avoir à écrire beaucoup par cette merveilleuse machine qu’est l’ordinateur pour constater que la disposition d’un clavier, et peut-être particulièrement d’un clavier français, est loin d’être judicieuse. Je travaille personnellement sur un ordinateur de bureau avec un clavier dit étendu, de surcroît avec un éclairage de couleurs personnalisées sur les touches pour les grouper logiquement. Malgré cela, les hésitations sont monnaie courante. J’ai pourtant connu dès mon enfance et par jeu l’usage des premières machines à écrire mécaniques avant que de m’éblouir devant la facilité des machines électriques. Quant à mon premier ordinateur, un Amstrad PC1512, je ne pouvais qu’y voir une révolution. Depuis, cette révolution n’a cessé d’aller en accélérant. Il est cependant des choses qui n’évoluent bizarrement pas, sans doute du fait des habitudes prises. Mais si seulement ces habitudes étaient en mesure de compenser une mauvaise conception ! Il n’en est hélas rien. Ce qui m’a donc décidé, c’est précisément cela : cet inconfort dû au manque de reconsidération des choses. Il suffisait de poser son regard sur cette question. Telle est la base de tout génie.

La première question à se poser fut : avons-nous besoin, sur un ordinateur, de passer par un tel nombre de touches ? Ne pouvons-nous pas faire travailler cet ordinateur pour qu’il les interprétasse ? Evidemment, la réponse ne peut être que positive au sein du monde informatique qui, précisément, le constitue.

Me voici alors en quête d’une carte électronique appelée PCB ; de boutons-poussoir de type bleu, c’est-à-dire possédant la caractéristique de délimiter tactilement le point effectif d’engagement du code et de provoquer un bruit prononcé de clic mécanique ; de touches, enfin, au profil sculpté des premiers claviers.

La particularité de ce clavier oblique est qu’il est ramassé, au point d’ailleurs de distribuer les touches, non pas de manière décalée, mais alignées de manière orthogonale. De surcroît, le nombre de touches est réduit à quatre rangées de 12 moins une (la barre espace), soit 47. On peut se demander, dès lors, comment obtenir tous les signes dont on a habituellement besoin ? L’astuce réside dans la programmation. Non seulement l’on peut user de « couches » (dont le principe est le même qu’avec la mise en majuscule) ; mais encore de combinaisons de touches, ce qui présente l’avantage incontestable de la logique mémorielle. A titre d’exemple, j’ai choisi de programmer ma logique ainsi : le é s’obtient en déclenchant la touche-code de combinaison puis du e ; le è en doublant l’appui sur le e ; le ê en le triplant ; le ë en le quadruplant. Une parenthèse droite avec la combinaison pd ; une accolade gauche par ag ; un point-virgule avec pv ; etc.

Est-ce plus compliqué ? C’est assurément plus simple que de chercher la touche qui reçoit [ avec deux autres signes pour lesquels il faut faire attention à la position afin de déterminer quelle touche de modification (AltGr par exemple) le sélectionne. Idem pour les ponctuations. Il est ainsi bien plus simple de faire un ç par le c que de trouver une touche surchargée d’autres signes.

Et puis, ce que l’on appelle les macros permettent de générer des formules (de code, de politesse, de signature, d’expressions diverses) selon ces principes.

Le clavier devient, dans ce cas, véritablement opérationnel.

L’on peut aller plus loin. Si les « souris » et autres « pavés tactiles » sont connus, qu’en est-il des autres solutions telles que le trackball ? Certes, notre clavier intègre toutes les fonctionnalités de la « souris » quant au déplacement du curseur ; une action plus directe est tout de même appréciable. Après tout, qu’est-ce qu’un trackball sinon une souris inversée (classique et non laser) sur laquelle on agit par la boule plutôt que de la déplacer ? Et cela se résume en une simple carte PCB (un circuit imprimé) munie de capteurs à roulement. Qu’il suffise de se former au dessin industriel moderne, c’est-à-dire numérique (conception assistée par ordinateur) puis à l’expérience de l’imprimante 3D, et l’on obtient véritablement tout ce qu’un honnête homme peut désirer en termes de pouvoir lié à la main, ou au cerveau, c’est tout comme.

Ainsi, expérimenter un angle de 45 degrés se révèle extrêmement satisfaisant ! A mesure que j’essaie, je suis de plus en plus convaincu de l’adéquation entre l’inclinaison et la compacité du clavier. En effet, l’absence de déplacement des mains sur les touches et le coup d’œil pour les identifier de temps à autre forment une cohérence opérationnelle à laquelle concourent ces deux caractéristiques.

Rédaction d’essai avec le clavier sur les genoux et une prise innovante :

Voyons comment le clavier, placé sur les genoux, se comporte sans l’usage des pouces qu’on place sous sa base : cela semble très acceptable puisqu’il dispose de quatre rangées de touches et non pas je-ne-sais combien ce qui permet, précisément, une couverture complète des doigts sans déplacement. A l’usage, cela semble satisfaisant sur les premiers pas (premiers pas est amusant pour parler des doigts). Comme pour toute chose il faut du temps, de l’exercice pour convaincre ses organes et sa psyché des nouveaux exercices qui lui sont imposés. Comme avantage immédiat je vois l’usage de la touche d’espacement, qui est creuse et donc qui reçoit infiniment mieux les doigts que les pouces dans son creux (la barre d’espace est normalement ronde mais une barre de deux unités est hélas incurvée et non bombée comme il se devrait). Un autre avantage apparaît en ce que, les pouces prenant la clavier sous sa base, cela oblige les mains à conserver une position stricte et ainsi à distribuer les doigts de manière académique, si l’on peut dire. Une rigueur s’instaure de facto, ce qui est toujours bon pour la mécanisation des choses et donc leur efficacité. Enfin, la pente de 45 degrés s’en trouve légèrement adoucie et le travail des doigts ne fait apparemment pas souffrir le poignet en l’absence cambrure.

En quoi, dirons-nous, ce papier concerne-t-il l’édition ? Eh bien ! En premier lieu en ce que Beta-Oblique cherche à « confondre le temple, le musée et le laboratoire ». Point de connotations à ces termes, seulement une perspective par des mots premiers. Par déclinaison, il y a mise en parallèle de cette perspective avec les notions d’auteur, de lecteur et de « publicateur ». Si l’on comprend bien tout cela, il y a la Main au centre. La main fabrique, elle expose, elle reçoit et donne.

Dans le monde informatique que nous voyons, les outils de la Main sont au premier chef des interfaces de l’Intelligence.

De la diplomatie oblique

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur la diplomatie civique.

Tous les ouvrages de Beta-Oblique sont introduits par la formule suivante : « Beta-Oblique, entreprise de diplomatie privée, se prolonge d’une ligne éditoriale cherchant dialogue & profondeur : à la recherche d’un langage commun d’exception. » (Plutôt que « privée », c’est « civique » qu’il aurait fallu écrire.)
Qu’est-ce à dire ? Il nous faut revenir à une certaine vision oblique de la société pour répondre à cela. Et pour commencer, explicitons ce terme d’oblique : loin de traduire un travers dans le registre de l’honnêteté, il veut exprimer une originalité, un regard mis à jour et rafraîchi des fixations. Ainsi, le soldat apprend à décaler son regard d’un certain angle la nuit pour mieux percevoir son centre d’intérêt (c’est là un fait physiologique). Si dès lors nous agissons de cette manière sur la vision des affaires des hommes, nous voyons certaines choses autrement occultées par ce qu’on nomme l’apprivoisement et qui est bien relaté dans la fable du Petit prince de Saint-Exupéry au chapitre du renard. Le normal, l’évident ne le devient plus par effet de saturation ; il faut se décaler pour rendre la chose à nouveau visible et alors peut-on comparer et évaluer, c’est-à-dire faire jouer son intelligence.


Que voit-on ? Entre autres pics informatiques, celui de la discorde apparaît nettement. Ce ne sont plus les points communs qui s’imposent mais les divergences, considérées comme vitales ; tandis qu’alors, la question de vie et de mort se centrait précisément sur le plus grand dénominateur commun afin de faire bloc contre tout le reste. Mais dans un monde apaisé et donc bourgeois (et donc femelle osons-nous ajouter) tout devient objet de rixe faussement critique comme en témoigne la chanson de Dutronc « Fais pas ci, fais pas ça »). La sensibilité n’a pas que des bons côtés et rétorquer « je n’y peux rien » indique justement le point faible : l’incapacité de s’éditer, dirions-nous. La division règne de cette façon au sein même des familles sur ce principe délétère. La cause ? Chacun, à commencer par le plus jeune, le plus inexpérimenté, revendique la fixité de sa vision, sa vérité. Insistons sur le terme « fixe » et le confort qu’il sous-entend. S’ancrer sur une impression ou un port, c’est tout comme. Or, le monde (informatique) est vivant, fluctuant. Prendre ses désirs pour des réalités est le meilleur moyen de prendre les Indes pour l’Amérique. Par la suite, on ne peut que s’étriper pour rien (sinon pour le profit d’aigrefins possédant cette configuration). Définitivement, il faut réaliser qu’une vie d’honnête homme actif suffit à peine pour se placer en bonne navigation. La diplomatie, qui intègre la météorologie des hommes et de leurs sociétés, est cet art qui vient avec l’âge.


Les différences ? il n’y a que cela. Ce sont les possibilités qu’offrent un langage commun qui doivent être chéries et elles sont elles-mêmes rendues possibles par l’expérience commune. Sans expérience, point de valeur. Il est en effet trop facile de dire et de se persuader par le mot. Seul le sacrifice (qui a eu un sexe à travers les âges) importe : ce qu’enseigne la thermodynamique. Alors seulement peut-on parler d’échange véritable.
Nous sommes-nous éloignés de la notion diplomatique ? Au contraire : nous en avons défini le principe, la nécessité et même la condition. Sur cela, Beta-Oblique dit : « Il faut permettre à celui qui a vécu de dire sa cartographie car l’expression de la réalité crée le rapprochement efficace. »

Faire ou ne pas faire

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur la main de l’homme.

Notre époque technique éreinte les faibles. La tentation est forte, pour certains irrésistible, de tout lâcher et vouloir retourner à la simplicité. Ceux-là, précisément, n’ont plus fait depuis longtemps sinon toujours. Car qui fait loue la technologie. Il la suit et si elle lui fait défaut, il la précède, en quelque sorte, par ses expérimentations. Elle fait de lui l’homme toujours nouveau. L’homme de pouvoir. L’homme, c’est une main aurait dit Spengler. A l’opposé, l’impuissant. Celui-là dénigre ce qu’il ne peut suivre tout en jouissant de ses effets. Il est le nihiliste qui a beau jeu de dénoncer le revers de la médaille, comme s’il en existait une qui n’en possédât pas. Surtout, c’est ne pas comprendre que les produits de l’intelligence sont des armes dont la course condamne à mort ceux qui n’en sont plus. Faire, c’est vivre et faire plus c’est défier la mort.

Diatribe radicale, provocatrice ? Hélas non. Nous pouvons comprendre la logique courte qui consiste à prendre le contre-pied à un courant qui apporte avec lui des remous. Mais cette position consiste, si on suit convenablement ses implications, à dépasser les remous en se laissant couler. Car jamais le renoncement à l’effort n’a conduit à autre chose qu’à la perte de tout ce qui fait l’homme : une bête culturelle. Certes, le retour à certaines « traditions », un mode de vie plus naturel, plus simple et sain, des codes prometteurs (qui n’ont jamais fait que promettre) semblent apporter des solutions prophylactiques. Il faut cependant distinguer l’alitement de l’enterrement. Que l’on veuille se porter des soins après avoir reçu des coups, c’est légitime ; qu’on se mette en paix définitivement par l’abandon des outils (nous dirions des armes) est autre chose.

Cet autre chose est un ailleurs mortifère, un fantasme (une époque fantôme), un chant de sirènes qui attire celui qui aspire au repos, mais au repos éternel. Qui plus est, ce repos est inaccessible à son accès, sauf à sa conclusion tragique. La raison ? Le monde est fait de mondes. Il y en aura toujours à vouloir prendre une place, et la liste se dresse en comparant les moyens. Le coeur est décisif, il ne suffit pas toujours : les Amérindiens sont cette leçon.

Quant à la culture, s’il s’agit de formes, la technologie est leur grain. L’écriture fut une telle révolution ; l’imprimerie ensuite ; l’informatique à présent et ce n’est pas fini. Pour ne pas finir, il faut suivre.