La raison impérieuse

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Déclaration du droit de l’homme : chacun a droit aux moyens de l’apaisement des échanges pour faire son intelligence. Dans cette optique, Beta-Oblique présente une réflexion sur la diplomatie.

Croyons-nous tout savoir ? Assurément non. Nous donnons pourtant volontiers nos avis, qui relèvent souvent du sentiment non digéré. En faisant cela, qu’obtient-on ? Des brouilles (avec ses ententes par clivages), fausses, conduites par amour-propre ; positions de repli ; enclavées ; sortes de casemates matérialisant le fratricide mosaïque réalisé avec l’aisance de la spontanéité propre à l’innocent. Mot flatteur ; nous ne voulons pas insulter, la grossièreté étant suffisamment répandue : ses effets entraînent à grossir toujours plus toute chose, amenant au règne de l’hystérie.

Le remède se compose des molécules suivantes :

  1. La lecture d’œuvres, non seulement pour s’instruire, mais encore pour s’imprégner du vocabulaire et des formes indispensables à l’expression élégante de sujets éventuellement complexes.
  2. La présentation écrite ou orale de ses idées, afin de vérifier la difficulté de l’exercice.
  3. La reformulation sous les usages discursifs de la diplomatie.

En 1626 Richelieu l’institutionnalise avec la création du ministère des Affaires étrangères. En 1648, la Paix de Westphalie est conclue.

L’Etat a, par l’évolution des technologies, psychologiquement migré dans l’individu. Celui-ci doit désormais apprendre à traiter les états étrangers qui l’entourent en institutionnalisant à son profit un semblable ministère s’il veut voir ses frontières idéelles respectées : rendues respectables. La réciprocité est la notion clé.

Beta-Oblique espère avoir insufflé du Richelieu… Nous sommes en 2018.